Test de l’Oculus Quest

- Très beau rendu visuel
- La totale liberté de mouvement
- Le Guardian
- La qualité des jeux malgré le processeur Qualcomm Snapdragon 835
- Le poids et donc le confort
- L'autonomie
- La ludothèque n'est pas encore très importante
L’oculus Quest, le premier casque VR vraiment autonome.
Alors, depuis maintenant un mois j’ai en ma possession l’oculus Quest. Celui-ci est mon quatrième casque de réalité virtuelle après le Gear VR, le PSVR et le Lenovo Explorer (Windows Mixed Reality). Donc je ne vais pas faire un test sur la réalité virtuelle, car vous aurez compris que c’est pour moi un bien meilleur divertissement qu’un jeu sur écran. Nous testerons donc ici le matériel en lui-même ainsi que les accessoires que j’estime indispensables, mais cela sera pour le prochain test.
Le casque et sa promesse du sans-fil.
Il faut bien avouer que j’hésitais à acheter ce casque. Mon PSVR me donnant déjà une très grande satisfaction, je n’étais pas si enclin que cela à acheter un nouveau casque. Il avait de bons atouts qui me faisaient de l’œil comme le fait de pouvoir enfin s’abstenir du fil sans se prendre 5 gigahertz de données en continu à quelques centimètres de mon cerveau. Vous l’aurez compris, je ne suis pas pour la technologie que l’on appelle streaming. Chacun aura son opinion, mais pour moi le sans-fil se résume à un casque pouvant lancer ses propres jeux de manière autonome et sans connexion wifi. Ce casque répondait donc à cette attente au prix forcément d’une puissance de calcul moindre qu’un PC haut de gamme ou une console de jeux qui vous envoi le rendu via un câble. C’était pour moi le frein pour un achat, ayant une grande peur de trouver une qualité de jeu vidéo inférieure à ce que peut donner un casque filaire. Et je dois avouer que le confort est tout de même remarquable. Je ne pensais pas que cette liberté de mouvement aurait un si grand impact sur le gameplay par rapport à ce que je connaissais des casques filaires.
Pas de câble dans lequel on s’entremêle dans le feu de l’action et l’on se tourne de tous les côtés sans se soucier dans quel sens on va se trouver dans notre environnement. Le degré de liberté apporté est tout de même non négligeable. Même si je continue à jouer à des jeux PSVR, il faut bien dire que l’oculus a pris une bonne place aussi dans mes longues heures de jeu en réalité virtuelle. Quel plaisir de jouer à Robo Recall et de se tourner dans tous les sens pour éliminer les robots. Il faut bien avouer que ne plus se soucier d’être en face d’une caméra et de perdre ce fil à la patte et tout de même un très gros point. C’est effectivement pour moi, le casque qui va faire décoller la VR et les ventes actuelles me donnent déjà raison.
Et pour cause, on peut l’emmener partout. Le résultat est que je l’ai emmenée au travail, et qu’avec une seule séance sur 1 personne qui a joué 45 minutes (à nos heures de déjeuner bien sûr), l’achat sera vraisemblablement effectué d’ici peu. C’est bien là la grande force du sans-fil, de pouvoir faire découvrir le casque à d’autres personnes très facilement et de partager des séances. D’ailleurs, il a déjà bien voyagé depuis que je l’ai, afin de pouvoir le faire partager aux amis et à la famille. Et il arrive des fois qu’il y est 2 Oculus Quest lors de ces séances. C’est là qu’on voit le pouvoir du sans-fil aussi et que ce casque se vend très bien. Les personnes peuvent enfin tester la réalité virtuelle, car il ne faut pas oublier que seule la sensation de mettre un casque sur la tête peut vous faire ressentir la réalité virtuelle. Aucun mot, aucun article ne pourra vous faire ressentir ce qui se passe quand on met un casque VR sur sa tête la première fois. J’ai eu beau me renseigner comme un papa gamer expérimenté longuement avant d’acheter mon premier casque (PSVR), toutes les notions acquises sur cette technologie se sont envolées pour une stupéfaction totale et réjouissante lorsque j’ai posé le casque sur ma tête la première fois. Et ce, l’oculus quest avec son mode autonome, permet enfin de faire ressentir aux autres, ce que l’on ressent quand on joue en réalité virtuelle.
Les contrôleurs.
Là aussi rien à dire. Certes ils seront toujours moins précis que ceux qui sont localisés via des capteurs comme le HTC Vive, l’oculus Rift, le valve Index, les Pimax et autres. Mais ils sont tout de même d’une extrême précision, incomparables forcément avec les PS Move du PSVR et même bien plus précis que mes contrôleurs Windows Mixed Reality. Ils fonctionnent à piles, certes, mais vous pouvez jouer très longuement avant de les changer. Plusieurs dizaines d’heures sans problème. De quoi ne pas s’inquiéter quant à leur autonomie. Le seul petit défaut que je leur trouve, c’est que le plastique prend facilement les marques de transpiration. Mais un coup de lingette ou d’essuie-tout et l’on n’en parle plus. De plus, ils sont assez petits et la disposition de leur anneau est bien mieux pensé là encore, que sur les contrôleurs de mon Lenovo Explorer.
La puissance.
Ah, le grand débat intérieur que je me suis longuement posé avant d’avoir le casque en main. Malgré les différentes review que j’avais pu voir, c’était ma grande crainte. Alors certes, il n’y aura jamais Firewall Zero Hour ou Skyrim VR dessus, mais je pense qu’un Astrobot pourrait tout à fait être jouable sur ce type de machine. En effet, beaucoup de jeux souvent en Low-Ploy comme Job Simulator ont tout à fait leur place sur ce casque. Et même des jeux un peu plus gourmands comme Moss, Robo Recall ou Beat Saber tournent vraiment bien sans quasiment aucun sacrifice par rapport à leur équivalent PC ou console. Les quelques effets de transparence retirée, d’ombres manquantes et autres ne seront même pas perceptibles lorsque vous vous lancerez dans ces jeux. C’est la grande force de ce casque qui malgré une puce de téléphone portable un peu datée, arrive à faire tourner les jeux très correctement. Pour les jeux plus gourmands, en attendant le nouveau processeur Snapdragon XR2, je me contenterais de mon PSVR. Mais il faut bien avouer que les jeux disponibles tournent tous très bien, sans lag et qu’on a l’impression de jouer à des jeux très bien réalisés en réalité virtuelle. Il y a donc de très bons jeux, même si c’est vrai, on aurait aimé faire tourner un No Man Sky ou un Fallout 4 VR. Mais la qualité des jeux ne se résume pas forcément à un gros développement AAA comme nous le prouve Beat Saber, Job Simulator ou Superhot.
La qualité de l’image et de l’écran.
Malgré ses 72 Hertz de fréquence d’affichage qui pourrait paraitre juste au premier abord, cela ne gâche en rien l’immersion, et là encore, difficile de faire la différence avec mes 120 Hertz du PSVR. Passé ce tout petit bémol, il faut bien admettre que l’écran OLED de 1440 × 1600 par œil donne une qualité d’image grandiose pour ce casque portable. Pas d’effet de grille comme sur le Lenovo Explorer, une définition incomparable au PSVR, il faut dire que ce point m’a très agréablement surpris et que les jeux sont tout bonnement magnifiques une fois que vous serez plongé à l’intérieur du casque. La définition de Robo Recall par exemple est très bonne. Et cela ajoute forcément de l’immersion par rapport aux casques d’une qualité graphique inférieure, d’autant que le contraste est plutôt bon aussi. C’est l’un des gros points forts de ce casque en plus de l’immersion procurée par la technologie sans fil.
Le son.
Là aussi ce fut la surprise. Moi qui ne jure que par le son spatial (notamment avec des casques), il faut avouer que les enceintes intégrées jouent très bien leur rôle. Certes, le son sera moins bon qu’avec un casque, mais personnellement, je me contente tout à fait du résultat. D’autant qu’il a l’avantage de ne pas vous isoler sur le plan sonore ce qui a parfois ses avantages, et vous permet d’entendre ce que d’autres personnes ont à vous dire. Donc sans être exceptionnel, les mini enceintes du casque jouent parfaitement leur rôle. Le son spatial est aussi bien retranscrit qu’avec un casque classique, mais avec une légère diminution de la qualité. Les écouteurs ou le casque ne seront donc utilisés que pour les puristes.
Le poids.
Et là c’est le drame. 571 grammes posés sur le devant de la tête à maintenir avec une sangle. Et malgré ses 600 grammes, le PSVR reste pour moi leader du confort toutes catégories confondues. J’ai fait des sessions de plusieurs dizaines d’heures sur le PSVR sans le moindre problème. Le PSVR, on l’oublie, le Quest, on l’enlève. Et oui, sur mes premières sessions il était assez difficile de faire plus de 20 minutes. J’ai désormais passé le cap plus largement grâce à quelques accessoires qui feront l’objet d’un prochain article.
Mais il faut bien avouer que c’est le gros point noir de l’oculus Quest. Il faut porter à bout de tête l’intégralité du poids là où un PSVR réparti son poids dans son anneau serre-tête. Il est difficile de lui mettre une bonne note concernant le confort du port. Après je dois avouer aussi que les autres personnes qui l’ont testé n’ont pas été dérangées plus que cela par le poids (sans faire des sessions de 2H). Mais personnellement, c’est ma plus grande déception pour ce casque même si vous verrez que l’on peut facilement régler le problème.
La mémoire.
Distribué en 64 et 128 Gigas il faut bien avouer que les 64 gigas suffiront à la majorité des utilisateurs. Personnellement, j’ai déjà rempli le mien de 64 Gigas, car j’ai acheté beaucoup de jeux. La taille dépend des expériences, comme 400 Mégaoctets pour un Beat Saber et jusque 6 Gigas pour un Star Trek Bridge Crew. Mais vous pourrez y mettre une dizaine et même une vingtaine de jeux sans problème. Les jeux tournant souvent autour du gigaoctet. Donc le casque de 64 Gigas suffira pour la majorité des amateurs de réalité virtuelle.
La batterie.
Le casque possède environ 2H30 d’autonomie grâce à sa batterie de 20100 mAh. C’est sûr que cela va poser quelques soucis aux gros joueurs VR, mais cela reste quand même raisonnable. D’autant que l’on peut jouer tout en le chargeant, avec son câble USB-3 qui est fourni avec une très grande longueur (5 mètres). Le câble étant très fin, il reste peu gênant selon le type de jeu.
Le Guardian.
Je me dois de faire un petit mot sur le Guardian, car c’est un des aspects qui m’a le plus bluffé. En effet, pour définir votre zone de jeu, il suffit de tracer un cercle au sol avec son contrôleur. En moins d’une minute, vous avez défini votre zone de jeu VR. C’est très pratique pour pouvoir jouer tout de suite quand vous l’emmenez dans un nouvel endroit. Car, le Guardian garde en mémoire les précédentes zones et vous n’aurez donc qu’à effectuer la manipulation qu’une seule fois sur chaque nouveau lieu où vous allez jouer.
Le prix.
Actuellement vendu 450 euros pour la version 64 gigas et 550 euros pour la version 128 giga, cela fait tout de même un budget. Personnellement c’est la possibilité de pouvoir connecter son casque en USB pour le transformer en oculus Rift qui m’a fait franchir le pas. En effet, la technologie Oculus Link permet désormais de brancher son casque via un câble USB-C à son ordinateur afin de profiter des jeux qui étaient réservés pour l’instant aux seuls casques filaires.
Donc avec 50 euros de moins lors de la période de Noël, et 13% de réduction immédiate via l’achat de carte cadeau Fnac, j’ai fini par craquer pour la version 64 Giga. Avoisinant du coup les 350 euros, je n’ai pas hésité longuement pour l’acquérir.
Conclusion.
Si l’on met de côté le poids du casque, il faut bien avouer que ce casque autonome à 6 degrés de liberté pour les contrôleurs est tout simplement une réussite. L’un des meilleurs casques que j’ai pu acheter jusqu’à aujourd’hui sans me ruiner dans un PC de gamer (que je possède déjà). Sa portabilité et le fait d’être autonome sont un énorme avantage qu’il est pour l’instant seul à proposer. La qualité de l’image est d’une très bonne et la qualité du son est convenable. Les contrôleurs sont d’une très bonne précision, alors il est certain que ce casque reste au final, une grande réussite pour un budget conséquent, mais limité tout de même.
Et pour vous montrer à quel point je suis convaincu, si le nombre d’articles est un peu en baisse en ce moment, c’est tout simplement, car je travaille sur mon prochain jeu VR qui tournera … sur oculus quest….