Dragon Quest Builder 2 (Switch)

- Beaucoup d'îles
- Monde ouvert gigantesque
- Monde sur plusieurs niveaux et sous-marins
- Mélange Minecraft et RPG sublime
- Une histoire gentillette
- Des dizaines (voir centaines) d'heures de jeu
- Des musiques sympathiques
- Impossibilité de faire le mode histoire en multi
Dragon Quest Builder 2 est le digne successeur du premier opus qui était sorti sur PS4, PS VITA et Switch. Ce premier opus était déjà excellent et cette suite vient même oser gommer les défauts de son prédécesseur. Ce test a été réalisé sur la Switch Lite.
Dragon Quest Builder, un drôle de mélange
Square Enix nous ressort donc son RPG à la sauce minecraft. Cela ne paye pas de mine au premier abord, mais le mélange de ces deux solutions ajustées de quelques petites corrections donne un genre qui n’existe pas vraiment et qui se veut extrêmement plaisant.
Le côté Action RPG.
Dragon Quest Builder se veut avant tout un A-RPG, avec son lot de combats et de quêtes qui va avec. Mais ne vous attendez pas à un RPG extrêmement poussé, c’est avant tout une histoire qui pourra toucher un public de 7 à 77 ans de par ses mécanismes basiques. En effet, vous serez guidé tout le long à travers des quêtes fournies par les divers habitants qui rejoindront vos différentes îles au cours de l’aventure. Ces quêtes seront extrêmement dirigistes afin de pouvoir toucher un public beaucoup plus large que les vrais addicts des RPG. Et c’est tant mieux, car de ce fait, ce sera un véritable plaisir d’avancer dans l’histoire sans trop à se prendre la tête sur des actions attendues de notre part. La plupart des quêtes consisteront à réaliser de l’exploration, trouver des villageois, tuer des montres et trouver de nouvelles ressources. Vous aurez quelques quêtes annexes qui viendront se greffer à l’histoire et qui vous apporteront souvent les matériaux manquants afin de continuer la trame principale. Elles ne sont pas du tout obligatoires, mais là aussi cela permettra à certaines personnes d’avancer un peu plus rapidement.
Concernant l’amélioration de vos équipements (arme et armure), cela se fera au grès de l’aventure, en augmentant de niveau. Vous aurez alors la possibilité de confectionner des armures bien plus robustes et des épées bien plus tranchantes. Vous aurez aussi la possibilité de trouver quelques recettes pour fabriquer des équipements spéciaux sur certains boss disséminés sur les îlots d’explorateurs.
Le côté Minecraft et construction
Dragon Quest Builder 1 avait innové dans le style en proposant d’associer à son histoire, de la construction. Exactement comme dans minecraft, vous aller pouvoir construire de magnifiques villages ainsi que pas mal d’objets bien utiles. Vous aurez aussi la possibilité de modifier le sol, afin de parfaire votre ville ou même possibilité de construire en hauteur grâce à des escaliers. Noter que seuls les blocs de roches sont réellement des blocs « pixel » et que les autres objets sont bien modelés en 3D. Le jeu ne donne donc pas du tout une modélisation style pixel comme dans Minecraft, sauf pour le terrain. Là encore, les différentes recettes pour réaliser telle ou telle construction se débloqueront au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu. Vous commencerez par des murs en bois avec du mobilier en bois, puis la pierre, le verre, le fer … qui vous amèneront à des créations absolument magnifiques si vous y mettez un peu de votre temps. Et croyez-moi, cela est très jouissif. D’autant plus que par rapport au premier opus, il sera désormais possible d’aller sous l’eau explorer les fonds marins (et faire de magnifiques aquariums par la suite).
Une histoire de voyages à travers les îles.
Car Dragon Quest Builder c’est avant tout cela, votre personnage sera amené à voguer sur les flots. Vous êtes un jeune bâtisseur et vous êtes prisonnier sur le bateau de vos ennemis jurés, les héritiers de Kaos (détruit dans le numéro un). Le bateau fera naufrage et vous échouerez sur l’île de l’Eveil, votre île principale. De là vous partirez pour de grandes missions sur 3 autres îles où vous vivrez des aventures incroyables. Naturellement, lors de vos voyages vous gagnerez vos galons de bâtisseur, et vous reviendrez donc sur votre île principale avec une toute nouvelle panoplie d’objet qu’il sera possible de construire. Vous aurez également une île que nous pourrons qualifier de taille moyenne à la fin du jeu. Mais vous aurez surtout aussi toute une panoplie d’îlots d’explorateurs. Ils sont une grande source de divers matériaux dont vous aurez besoin et disposent de boss qui contiennent souvent des recettes spéciales ou des ressources on ne peut plus rares. Et pour couronner le tout, vous aurez la possibilité de chercher une liste fournie de matériaux à trouver sur l’île. Si vous trouvez tous les matériaux, vous aurez alors une ressource en illimité. Par exemple, si vous trouvez tous les éléments de la première liste du premier îlot d’explorateurs, vous obtiendrez du bois en illimité. Il ne sera alors plus nécessaire de couper des arbres pour obtenir du bois. Très pratique quand vous vous lancez dans la construction à grande échelle. À noter que ces îlots sont générés aléatoirement à chaque voyage que vous y effectuerez, et les ressources seront donc de nouveau disponibles si vous aviez épuisé le stock de l’île. Ces îlots d’explorateurs ne sont donc surtout pas à négliger.
Une durée de vie titanesque.
Il vous en faudra des dizaines d’heures pour parvenir à la fin de la quête principale et donc à la découverte de toutes les îles. J’ai fini l’histoire tranquillement sur une centaine d’heures. J’ai ensuite continué mon île (qui n’est toujours pas finie) pour atteindre les 130 heures de jeu. J’ai stoppé pour l’instant afin de me consacrer à d’autres jeux, mais nul doute que je trouverai un peu de temps pour terminer mon village dans les airs ! Et le partager pour tout le monde.
Le fait de pouvoir mêler la construction au jeu augmente de facto la durée de vie. Si vous êtes fan du style alors le jeu pourra vous durer des centaines d’heures sans problème. Un peu comme le fait un minecraft. D’autant plus que vos villageois ne restent pas inactifs, ils récoltent et sèment les champs, font la cuisine, défendent le village et vont même aux toilettes ! Cela peut paraitre dingue, mais lorsque vous aurez construit un WC qui sera utilisé et que vous irez chercher les excréments au fond du pot afin de créer de l’engrais pour augmenter la rentabilité de vos champs, vous en serez bouche baie. On s’aperçoit ici que la manière de concevoir certains matériaux soit même avec différentes méthodes ajoute encore du plaisir à la construction.
De plus, là où le premier volet vous donnez quasiment tout dès le début, vous devrez attendre la fin de l’histoire du numéro 2 pour débloquer tous les objets. Ce qui supprime l’aspect répétitivité que pouvaient avoir certaines constructions du premier volet. Sans compter les objets cachés et le nombre de recettes de cuisine et des salles qui sont tout bonnement hallucinantes. Il y a des dizaines de salles et des dizaines de recettes de cuisine. Et d’autres ont été ajoutées dans les DLC (que je conseille).
Parfait sur Switch Lite
Comme à l’accoutumée, je n’ai joué que sur Switch Lite. Le jeu ne souffre d’aucun ralentissement. Par contre sur la switch normale, en mode DOCK, ce n’est pas la même histoire. Lorsqu’il y a de grandes constructions alors il peut y avoir une légère perte de framerate. Rien d’abominable, mais je l’ai senti dans la première minute où j’ai testé le jeu sur cette console. Mais encore une fois, l’aspect portable convient parfaitement à ce type de jeu, que vous pourrez emmener partout et même pour quelques minutes, vous serez heureux d’avancer un peu dans vos constructions.
Le multi :
L’aspect multi-batisseurs n’est pas en reste. Vous aurez possibilité de visiter les îles d’autres joueurs et de participer à des concours. Vous aurez aussi la possibilité de mettre des « like » sur les créations effectuées par d’autres joueurs. Et vous aurez naturellement la possibilité de leur faire partager votre île. Il existe même un mode jusque 4 joueurs amis qui peuvent se retrouver ensemble sur votre île afin de construire ensemble. J’ai personnellement fait la visite guidée de mon île et je peux vous garantir que cela est très gratifiant. D’autant plus que j’ai mis un petit train pour y accéder, avec bureau d’accueil et le costume de rigueur.Il ne sera pas possible de faire l’histoire à plusieurs, mais le but de ce jeu est avant tout accès sur la créativité, on ne peut donc pas en vouloir à Square Enix de ce côté-là.
Conclusion
Un open world absolument génial (que je trouve nettement mieux qu’un animal crossing) et qui mérite qu’on lui fasse un peu plus de publicité. À la maison toute la famille l’a adopté et le nombre de dizaines, voir de centaines d’heures passées sur ce jeu parlent d’elles-mêmes. Et avec un public de plusieurs générations. Même si le jeu peut paraître cher, car il est souvent vendu 60 euros (+25 euros de DLC), je vous conseille de l’acheter à la première bonne affaire. Notez que les DLC apportent pas mal de recettes et objets supplémentaires, mais surtout ils apportent la possibilité de pêcher plus de 40 poissons différents. Mais ils ne sont pas du tout indispensables.