Horizon Zero Dawn Forbidden West (PC/PS4)

Horizon fut une des grandes surprises de l’année 2017 sur PS4. Aujourd’hui disponible en version PC, que vaut ce titre sur cette plateforme quelques années après. Ce décalage aurait-il eu raison du jeu ? Gorilla Games qui nous a plus habitué à des FPS (Kill Zone), aurait-il su prendre le tournant correctement pour passer à un monde open world de type RPG ?

Un mot sur la version PS4 :

Avant de jouer sur PC, j’ai également pu le découvrir dans sa version PS4 Pro. Et malgré la bête de course qui a servi à le tester sur PC, je peux vous affirmer qu’aujourd’hui encore ce jeu est tout autant magnifique sur une TV 4K. Seul le nombre de FPS reste grandement à la traîne, bien que sur un RPG de ce type, le nombre d’images par secondes n’est pas forcément le facteur à prioriser, ce qui tombe extrêmement bien pour le coup.

Une histoire qui ne paye pas de mine au premier abord.

Vous incarnez Aloy, une petite fille bannie dès sa naissance par la tribu et élevée non loin de celle-ci par Rost, lui aussi banni. Vous incarnerez donc le petit paria à la recherche d’un moyen de réintégrer la tribu. Rapidement vous incarnez Aloy adulte, et c’est alors les mystères du monde que celle-ci cherchera à résoudre. Notamment, elle cherchera tout simplement à découvrir son origine.

Un monde étrange.

En effet, tout ce petit monde aux méthodes qui paraîtraient quelque peu moyenâgeuses évolue dans un univers apocalyptique au milieu des animaux robots. Des technologies de pointe qui contrastent totalement avec les coutumes et les survivants qui parsèment les terres de cet open world. Heureusement, ce haut niveau de technologie est utilisé dans une certaine mesure, ce qui ne sera pas pour nous déplaire quand nous attaquerons le gameplay du jeu.

Un jeu absolument magnifique.

Que cela soit sur PS4 Pro en 4K, ou sur mon écran QHD en ultra avec ma RTX 3080, le jeu est absolument magnifique.  Que cela soit sur la complexité des robots à la diversité de la nature de ce monde ouvert. Le moteur de Guerilla Games fait extrêmement bien le travail. Pour rappeler grossièrement la technologie novatrice utilisée, le moteur charge en mémoire uniquement les objets et textures qui se situent devant vous. En faisant l’économie, de ne pas afficher et de ne pas calculer les décors que vous ne voyez pas, la puissance peut être mise en avant sur la partie visible. C’est grâce à cette technique notamment, que le jeu a pu réaliser une performance graphique sur PS4, jamais inégalée à l’époque. Même si depuis, deux Open World sont venus concurrencer le bébé de Gorialla. Il s’agit bien sûr de Red Dead Redemption 2 et de Ghost Of Tsushima.

Inutile de vous dire que sur PC, avec ma RTX 3080, et les graphismes en ultra, le jeu m’a absolument bluffé graphiquement, 4 ans après sa sortie sur console. Là encore, il rivalise toujours avec les plus beaux open world sortis même récemment.

Ce sera donc un plaisir de vous balader dans ce monde post apocalyptique, où la nature a repris ces droits tout en partageant son espace avec des animaux-machines. Cet open world dont la taille reste relativement imposante, vous fera parcourir différents lieux, avec un vrai plaisir de faire les balades à pied, mais pas que…

Les machines au cœur du gameplay.

Je dois avouer qu’au premier coup d’œil, je n’étais pas forcement emballé par ce scénario mêlant machine et tribu. Mais dès le début du jeu, on vous guidera par la main, car l’intégralité du jeu se déroulera en combattant ces machines. Et il faut dire qu’en plus du gameplay traditionnel que nous avions l’habitude d’avoir, on se trouve là avec un toute une panoplie qui pourrait nous faire penser à un zelda. Du lance-pierre (ou lance-bombe plutôt), aux pièges à placer, aux grappins pour clouer les oiseaux robots au sol, on nous propose un attirail bien sympathique qui correspond très bien au standard des RPG occidentaux. Et ce sera un vrai plaisir et un vrai chalenge que de vouloir compléter sa panoplie d’armes et des projectiles différents que celles-ci pourront lancer.

Mais le gameplay ne se limite pas à faire évoluer votre matériel, il y a également l’arbre de compétence qui l’a encore est extrêmement bien pensé, ce qui vous fera longtemps hésité avant de débloquer telle ou telle compétence, car chacune d’elle a une importance non négligeable. Apportant à chaque fois une compétence que vous aurez forcément envie d’acquérir. Qu’elle soit dans le mode défensif, offensif, ou autre.

Mais la cerise sur le gâteau, c’est la possibilité dès le début de pouvoir contrôler les machines. En effet, vous aurez la possibilité de contrôler certaines machines, et c’est un des éléments de gameplay les plus importants. Quel plaisir de pouvoir rallier une machine à votre cause, après vous en être approché discrètement, afin que celle-ci se rebelle contre le reste du troupeau. Naturellement il vous faudra débloquer cette possibilité, et là encore, vous aurez forcément la motivation de réaliser la quête qui vous permettra d’ajouter de nouvelles machines à votre compétence de piratage. Car après en avoir bavé à les combattre, c’est réellement appréciable quand celles-ci combattent à vos côtés, surtout quand il s’agit de se battre contre beaucoup plus gros que soi…

Et il y a encore un bonus, très appréciable, la possibilité de chevaucher certaines machines. Ici pas de cheval, ou presque, si ce n’est un galopeur ou une sorte de taureau. Et c’est un réel plaisir de parcourir cette grande carte à dos de robots. Là encore, certaines compétences vous permettront de les réparer ou encore d’appeler votre compagnon sans même avoir besoin de le trouver et de le pirater. Bien entendu, votre compagnon sera un allié de taille en cas de bataille. Mon seul regret est le fait de ne pas pouvoir chevaucher les oiseaux comme les « étincelles », mais il faut dire que le jeu apporte déjà son lot de gameplay plus qu’intéressant, alors on ne va pas se plaindre. D’autant que cette possibilité risque bien d’arriver avec la sortie de l’épisode 2.

Le zelda PC qu’il manquait ?

C’est comme cela que je l’ai ressenti. Certes nous n’avons pas toutes les mécaniques de gameplay d’un Zelda Breath Of the Wild (comme le fait de cuisiner, de réparer ses armes, les donjons, …), mais c’est tout de même l’impression que j’ai eu après plusieurs heures de jeu. À la différence que l’histoire, bien que totalement différente, est entièrement doublée en français. Et on peut dire que le jeu n’a pas lésiné sur les dialogues. Sur ce point-là c’est un must que Zelda n’a pas su offrir. Avec une qualité visuelle absolument incroyable. Comme beaucoup de personnes, Horizon fut une révélation pour moi. L’Héroïne est absolument charismatique, et sans atteindre le niveau d’un Geralt de Rives, elle marquera votre vie de gamer à jamais.

Une durée de vie tout à fait exemplaire.

Il m’aura fallu 90 heures en prenant mon temps pour finir l’histoire principale et toutes les quêtes secondaires. Comme vous l’avez peut-être remarqué sur mes autres tests, je ne suis pas un adepte du voyage rapide, préférant parcourir les terres majestueuses de ce jeu que cela soit à pied ou à dos de robot. Il m’aura fallu une quinzaine d’heures pour finir le DLC Horizon Zero Dawn Forbidden West. Et là encore le studio nous a gâté. Ce DLC est absolument délicieux et à le mérite d’avoir été travaillé aux petits oignons. Apportant son lot d’armes, de machines et surtout sa petite histoire annexe, qui bien que plus courte, n’a pas à rougir de la trame principale. Je peux donc vous garantir que ce jeu vaut son investissement les yeux fermés. D’autant plus que celui-ci est disponible sur GOG, sans DRM, pour la version PC, et totalement téléchargeable sur votre compte pour une installation « offline » sans launcher.

Conclusion.

Horizon Zero Dawn est une petite absolument incroyable. Un RPG en monde ouvert qui fait désormais parti des références en cette année 2021. Il n’a pas du tout à rougir de son âge encore aujourd’hui, apportant avec lui sur PC, un 120 FPS constant en ultra sur un écran 1440p, si vous êtes équipé d’une carte Nvidia RTX 3080. Un pur bonheur pour les yeux, un pur bonheur de gameplay, et une histoire qui ne vous lassera pas, même si elle n’atteint pas le niveau de titre phare comme The Witcher 3 ou Red Dead Redemtion 2. Gorialla Games aura su nous prouver qu’ils étaient des développeurs de talent, en s’attaquant à ce style complètement différent comparé à leurs anciennes productions. Faisant de ce jeu un incontournable dans les open World de type RPG encore en 2021.