Red Dead Redemption 2 (PS4/XBOX)

- Des graphismes jamais égalé pour un jeu en monde ouvert
- Un réalisme de vie que cela soit dans les villes ou à l'extérieur
- Une histoire digne des plus grands films
- Le cheval fait partie intégrante de votre jeu
- Le nombre de choses que l'on peut faire à côté
- Il nous faut le même dans un monde heroic fantasy
- Pas de doublures audios en français
Quand Rockstar met les petits plats dans les grands, on peut dire qu’il n’y va pas de main morte. Avec Red Dead Redemption 2, Rockstar redéfinit le réalisme dans le jeu vidéo.
Encore un RPG en monde ouvert ?
Un de plus, et il faut dire que votre serviteur est un grand fan de ce type de jeux. Et même si je n’ai jamais été emballé par les jeux de Rockstar comme Red Dead Redemption 1 ou GTA 5, il faut dire que la hype n’est montée que la dernière semaine avant sa sortie. Et pour cause, à la sortie des chiffres qui accompagne le jeu, le créateur de jeu vidéo que je suis n’a pas pu s’empêcher d’imaginer le travail accompli. Trois cents mille animations, plus de mille développeurs pendant 5 ans, 5 ans de motion capture et j’en passe. Et j’ai voulu analyser moi-même le travail fourni par Rockstar et je dois dire que c’est bien une grosse claque qu’on se prend dans la figure.
Un travail titanesque.
Il faut bien le dire, Rockstar a utilisé son armée de développeurs pour modéliser au mieux son RPG, et il a mis la barre très haut. Il est clair que sur console, c’est le plus beau jeu visuellement en monde ouvert. Que cela soit sur PS4 Pro ou Xbox One X. C’est d’ailleurs le jeu qui m’a fait acheter une One X après cent heures de jeu sur PS4 Pro, pour bénéficier du graphisme optimum sur ma TV 4K, et sans à avoir la console Playstation qui souffle comme si elle était au bout de sa vie. Car sur Xbox One X on a quand même beaucoup plus de pixels et c’est donc sur cette console que j’ai recommencé le jeu à zéro pour le terminer ensuite, et il faut dire qu’il est magnifique. Le monde grouille de vie, les campagnes et forêts sont pleines de petits animaux avec un cycle de la nature (le renard chasse le lapin par exemple). C’est ainsi que cela soit en ville ou à l’extérieur, vous tomberez sur énormément de scènes, et c’est là, que l’on voit les milliers d’animations qui ont été modélisées. Et c’est en cela que le jeu est exceptionnel et aucun jeu, même The Witcher 3 ne peut se targuer d’un tel réalisme de vie. Et il faut bien avouer que le détail et la finition du level-design est à l’image du jeu, énormissime. Le décor de cette époque de l’Amérique est retranscrit de la manière la plus fidèle qu’on ne la jamais fait dans un jeu vidéo. Le jeu vous flattera la rétine, même sans Raytracing et avec son HDR à peine perceptible, mais le moteur fait des merveilles, quel que soit la console, même, si le meilleur rendu console se fera incontestablement sur Xbox One X. Que cela soit en ville ou dans la nature, c’est simple, c’est le plus beau jeu en open world que l’on ait réalisé à l’heure où j’écris ces lignes.
Un jeu lent, c’est ce qui déplait.
Pour une fois, allons directement à ce qui fâche. Car le jeu est lent, l’aventure n’est pas celle de Flash Gordon, mais bien celle d’Arthur Morgan, Dutch et sa bande. À l’époque du far West, vous ferez partie d’une bande de hors-la-loi qui tente de faire un dernier gros coup avant de se ranger. Et vous traverserez donc les États-Unis avec Dutch et sa bande. Seulement, le jeu vous demandera beaucoup d’exploration, et vous aurez une multitude de choses à faire à côté de la quête principale. Et le personnage n’est pas forcément des plus rapides, ce qui ne facilite pas les choses. Il vous faudra forcément un cheval pour avancer correctement dans l’aventure, comme à l’apoque. Alors certains trouvent que ce jeu ne mérite pas les louanges qu’on lui attribue. Je peux le comprendre, mais si vous commencez à apprécier l’histoire alors vous verrez que ce jeu en plus d’être d’une technique irréprochable, possède un scénario digne des plus grands films hollywoodiens. Et ce scénario prend du temps. L’histoire se raconte à sa vitesse, cela ne plaira pas à certains, mais d’autres se laisseront plonger dans ce film/jeu digne des plus grands classiques.
Et il fait quoi Arthur Morgan ?
Il vit, tout simplement. Il vit son aventure et tente de se trouver une place dans ce monde avec le chef de la bande dénommé Dutch après un braquage raté. Suite au désastre de Blackwater, Arthur et la bande tentent de se trouver une petite place dans les grands espaces américains de l’époque. Tout en faisant attention de ne pas se frotter aux agents de la Pinkerton qui vous traqueront à travers les différents états. Arthur et sa bande commencent donc l’aventure en quête d’un lieu sûr pour se poser et se remettre à neuf pour leur prochain coup. Mais Arthur commence à se poser des questions existentielles sur ce mode de vie qui se terminent bien souvent au fond d’un cimetière. Ce jeu pose de vraies questions et l’on finit forcément par s’identifier à Arthur Morgan. Donc on vit son aventure lentement, mais on la vit bien, et c’est ce qu’il faut retenir. Et le final, après des centaines d’heures de jeu, vous marquera à jamais, c’est certain.
Un film ou un jeu ?
Difficile à dire, tellement il existe de cinématiques dans ce jeu. Rockstar n’a pas fait les choses à la légère et le scénario du jeu représente plusieurs tomes de manuscrits. Car énormément de PNJ ont leur propre histoire, et elle est souvent très bien modélisée dans les animations. Il n’existe pas encore de jeu qui puisse rivaliser avec autant de réalisme dans un jeu vidéo. Seul Cyberpunk 2077 pourra peut-être faire mieux. Car aux vues du nombre d’interactions secondaires qui ont été prévues, vous serez forcément désarçonné. Vous vous direz, et si je fais ceci et si je tente cela, et à chaque fois il se passera quelque chose. Je vous le disais en préambule, les nombres d’animations se comptent par centaines de milliers. Et c’est aussi 1 200 acteurs, dont 700 qui ont des dialogues qui représentent 500 000 lignes quand même !!! Quand je vous disais que ce jeu était totalement démesuré et qu’il marque l’histoire du jeu vidéo au fer rouge. Alors certes c’est en anglais, mais vous vous doutez bien que de doubler tout ceci aurait été un travail titanesque. Et Rockstar n’a jamais doublé ces titres et c’est quelque part tant mieux. En effet on s’attachera aux dialogues originaux qui eux aussi sont d’une qualité encore rarement vue dans le jeu vidéo. C’est bien un jeu vidéo dont on parle, mais qui pourrait être en compétition avec n’importe quel film du genre tellement la barre est placée haute.
Des jeux, de la chasse, des corvées et pleins d’autres choses.
Et oui, il y a des quêtes principales, des quêtes secondaires, mais il y a aussi des jeux de cartes, de la chasse ou encore des corvées. Sans compter toutes les missions annexes que vous pourrez accomplir pour bon nombre de personnages que vous croiserez. Et certaines ne sont pas faciles et prennent du temps. Comme la collection d’animaux que vous devrez expédier par la poste à Madame Hobbs. Qui vous récompensera à chaque fois tout en demandant de trouver des animaux de plus en plus durs à chasser. Et il y a les os de dinosaures, les trésors cachés …
Je ne vais pas passer en revue toutes les activités, mais sachez qu’il y en a des tonnes. Comme jouer les chasseurs de prime pour ramener le fuyard mort ou vif selon les cas. Vous pourrez aussi vous adonner aux jeux de cartes, mais faites attention à ne pas tout perdre, car l’argent n’est pas si facile à obtenir et il faudra en faire bon usage. Et vous devrez en donner à votre camp pour le bien-être collectif. Noter que vous pourrez améliorer votre campement par divers moyens comme la chasse, et que de ce fait vos compagnons auront tendance à remplir plus aisément le pot commun. Car ce pot commun auquel tout le monde participe permettra aussi d’améliorer votre camp et c’est un vrai régal de jouer avec ces techniques RPG. Donc ne croyez pas que le jeu reste un jeu en ligne droite, car vous avez une multitude de petites et même de grandes aventures autour. Et comme on ne s’ennuie pas (sauf peut-être les corvées au bout d’un moment), c’est royal, et ce sont des dizaines d’heures passionnantes que vous passerez à côté de manière anecdotique ou pas. Pourquoi ne pas aller braquer une diligence ?
Ou braquer un train ?
Le jeu est monumental dans le sens où, si cette envie vous prenez, il suffirait de monter sur votre cheval et d’aller trouver un train. Un train de marchandises, un train de voyageurs ? À vous de voir, et c’est ce que l’on adore dans ce jeu, c’est ce réalisme. Et vous verrez qu’il y a tout un tas de manières de braquer un train. Il y a même l’art et la manière au bout d’un moment. Cela se planifie car les trains sont naturellement bien gardés selon leur catégorie. Vous pouvez même tout simplement décider de prendre un billet et de braquer celui-ci une fois qu’il a démarré. C’est ce genre de choses imprévues qui permet au titre d’être si réaliste. Imaginez, vous vous baladez à cheval et quelqu’un vient vous provoquer, et c’est à vous de choisir la suite… Vous faites ce que vous voulez, où vous voulez et surtout, de la manière dont vous voulez. Et c’est ce travail phénoménal de Rockstar qui fait de ce jeu, un jeu mythique. Vous pouvez gagner votre vie proprement, du moins à peu près, ou devenir la terreur de l’Ouest américain. Mais attention aux agents de la Pinkerton… Le jeu vous laissera libre de vos mouvements et vous pourrez faire à peu près tout ce que vous voulez et aller là où vous le voulez. Naturellement certains quartiers où certaines villes seront plus dangereuses que d’autres, notamment la nuit et selon votre avencée dans l’histoire.
Pan, pan, pan et Pan ?
Oui et non. Il ne faut pas oublier qu’on est aux États-Unis au temps du Far West. Donc forcément on aura à ses servir très régulièrement de ses armes. Personnellement, après des centaines d’heures de jeu je n’ai jamais trouvé cela répétitif. Car comme d’habitude, tout dépendra du contexte, même si l’un de mes regrets est celui que la majorité des quêtes se terminent en gunfight. Mais il faut bien avouer que les scènes de tirs sont extrêmement jouissives. D’autant qu’on aura vraiment une personnalisation, mais également une optimisation des armes, ce qui est de très bon augure. Car il existe un grand nombre d’armes, dont les fameuses armes légendaires qu’il ne faudra surtout pas manquer dans au cours de l’aventure. Et ces armes, qui sont magnifiquement modélisées, vous finirez par vous y attacher, et à les nettoyer souvent pour qu’elle reste efficace, RPG quand tu nous tiens.
Votre cheval, un vrai partenaire
Dans Red Dead Redemption l’aventure se joue à deux, vous et votre cheval. Ou plutôt vos chevaux. Car c’est un véritable partenaire que vous allez avoir. Vous devrez d’abord l’acquérir, et pour ceux, il existe déjà une multitude de façons de faire. L’attraper dans la nature si vous n’avez pas un sou, l’acheter à un marchand, l’acheter au marché noir ou même le voler. À vous de voir, sachant que les chevaux ont des caractéristiques qui leur sont propres, mais heureusement vous pouvez en stocker quelques-uns à l’écurie. Vous pourrez donc jongler entre leurs capacités et les entraîner à votre guise. Car oui, votre cheval à un certain degré d’affection envers vous. Et afin d’augmenter ses capacités physiques, mais aussi sa maniabilité (comme cabrer), il vous faudra vous montrer votre amour envers lui. Le brosser, le promener à pied, lui donner à manger, lui donner une petite tape quand vous êtes dessus, ou tout simplement faire un certain nombre de miles sur son dos. Et c’est un vrai plaisir que de traverser la carte en pilote automatique et en mettant la vue en mode cinématique. On a l’impression de travers ses grandes étendues comme dans les films.
Et ce cheval peut mourir ! Et oui, bien loin d’Ablette, vos chevaux ont des animations vraiment incroyables, du glissé de cheval (c’est comme le planté de bâton), à la mort, en passant par la chute. Vous ne pouvez pas courir hors des routes sans faire un minimum attention, afin de ne pas vous prendre le premier gros rocher venu. Et si vous chutez d’une falaise, ou que votre cheval se fait percuter par un train, je vous garantis que la mort de celui-ci ne vous laissera pas indifférent. Et les longues heures à le faire monter en compétence se rappelleront à votre bon souvenir. C’est pour cela que l’on finit forcément par s’attacher à ses chevaux et c’est une surprise énorme, car vous passerez une grosse partie de l’aventure avec lui. En effet, on n’explore pas Red Dead Redemption à pied, car la première chose que vous ferez perdu au milieu de l’Ouest américain c’est de voler un cheval pour avancer à une allure correcte. Tout en tentant de le faire sans témoin ou s’il y en a, tenter de les rattraper et de les dissuader, ou de les tuer…
Conclusion :
Il n’y a pas photo et Red Dead Redemption s’inscrit comme l’un des meilleurs RPG même encore en cette fin 2019. L’histoire se veut si réaliste, donc loin de l’heroic fantasy à la The Witcher 3, et c’est bien le seul aspect que je pourrais regretter dans ce titre. Car le travail fournit, tant au niveau du level-dseign, du détail du graphisme, des animations et même de l’écriture du scénario, en fait incontestablement le meilleur RPG dans beaucoup de catégories. C’est encore une fois, un des RPG qui marque l’histoire du jeu vidéo, comme j’aime les tester sur ce site. Je ne peux également que vous conseiller le guide que je possède et qui sera forcément l’allié idéal à qui voudrait profiter de tous les secrets du jeu.