The Legend of Zelda : Skyward Sword HD (Switch)

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Bon, difficile de savoir par où commencer quand on termine un jeu de ce gabarit. Comment rester objectif quand une histoire vous transcende jusqu’à vous laisser un vide une fois le jeu terminé. Et bien commençons par l’origine du jeu et parlons un peu de se remasterisation. Vaut-elle le coup ?

Juste un remaster, mais un remaster tout de même.

Skyward Sword, est à la base un jeu vidéo sortie le 18 novembre 2011 en Europe. À l’origine il était sorti sur les consoles WII. Autant vous dire que cela ne nous rajeunit pas. Concernant le remaster sorti en juillet 2020, soyons honnêtes, le remaster n’apporte pas grand-chose, que cela soit au niveau du gameplay ou de l’histoire. Tout est resté à l’identique ou presque. Naturellement vous aurez droit au fameux amiibo, qui peut d’ailleurs paraître un peu « paytowin », mais qui n’en est rien en fait. Je n’ai pas eu à utiliser l’amiibo, car celui-ci vous fera gagner au maximum deux petites minutes, vous affranchissant des points de téléportations qui se trouvent partout et en nombres conséquents sur la carte.

Toutefois, l’amélioration des graphismes sur la Nintendo Switch fait franchement plaisir. Même si le nombre de polygones 3D constituant notre personnage ne semble pas avoir évolué, il faut avouer que le jeu est d’une beauté grandiose, notamment au niveau de notre héros ou des personnages que l’on va rencontrer. J’ai tout simplement eu l’impression de revivre le remaster d’ocrina of time quand celui-ci était ressorti sur nintendo 3DS. Quel plaisir de diriger votre personnage, désormais constitué de nouvelles textures, se balader ou combattre dans cet univers magnifique. Quel plaisir pour les yeux de voir les PNJ s’animer ou de combattre le bestiaire digne graphiquement d’un Zelda Breath Of The Wild. Aucun aliasing comparé à la version d’origine et nous avons vraiment l’impression que le jeu a été recompilé pour tourner en 720p natif. Autant vous dire que visuellement le remaster fait largement le travail et c’est tant mieux !

Et graphiquement dans l’ensemble ?

Bien qu’il soit impossible de s’imaginer un jeu WII en regardant les visuels des personnages ou de certains objets, on peut tout de même sentir le poids des années sur les décors principaux. Comme je l’expliquais, le nombre de polygones 3D n’ayant pas changé pour le level design, on peut effectivement se dire qu’on n’a pas atteint la perfection. Mais n’oublions pas ce Zelda est un remaster et non un remake, le jeu a donc gardé ses graphismes de son moteur d’origine, mais il faut avouer que cela passe très bien, sûrement du au fait que les textures ont par contre étaient refaites. C’est un donc un jeu joli, parfois très joli qui ne vous décevra jamais même avec ses dix ans d’âges.

Mais Zelda c’est avant tout une histoire.

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à ce Zelda, comme à ces prédécesseurs, c’est son axe narratif. Que l’on aime ou que l’on n’aime pas ce prélude de l’histoire de Link et Zelda, le scénario est absolument gigantesque. Vous incarnez donc Link, et ce jeu se veut comme le précurseur de tous les Zelda. Bien qu’au final cela n’apparaît pas clairement, son scénario se laisse tout de même dévoré du début à la fin. Malgré un démarrage un peu mou, la majeure partie du jeu vous entraînera avec elle dans ses remous. Et c’est avec une durée de vie d’une cinquantaine d’heures qu’il faudra compter si vous désirez faire le tour quasiment complet du scénario. Moi qui avais reproché à Breath Of The Wild comme unique petit défaut son manque d’interactions concernant son histoire, je dois avouer que sur Skyward Sword j’ai été plus que servi. L’histoire ne vous lâchera pas du début à la fin, et les cinématiques sont extrêmement nombreuses et plaisantes. Un Zelda avec une grande histoire, je vous le garantis.

Un Gameplay inchangé ou presque.

On retrouve dans ce zelda les anciennes mécaniques bien connues de la série. Une histoire de héros et de princesse, de l’exploration et des donjons. Toutefois la particularité de ce Zelda se situe dans le fait que vous serez à la fois sur terre, mais également dans les airs, sur des îles volantes. Vous n’aurez en fait que 3 grandes zones bien distinctes sur terre, qui s’agrandiront au fur et à mesure de votre avancée. Ne comptez donc pas voir une multitude de décors différents comme on en a parfois l’habitude dans la série, avec chacun leur style et leur thème différent.

On retrouve nos donjons et leurs mécaniques bien connues.

Après Zelda BOTW, qui n’accorde plus la même importante aux donjons, il faut avouer qu’ici on reste sur le grand classique. Exploration, donjons, nouveaux objets, exploration, donjons, nouveaux objets, et ainsi de suite. Et ce fut un vrai bonheur de se prendre la tête et de faire chauffer les neurones dans certains donjons afin de pouvoir les terminer.

Il va falloir manier l’épée correctement !

A l’époque de la Wii, ce Zelda se voulait une démonstration de force grâce à l’accessoire « wiimotionplus », qui se clipsait dans la manette Wii. Vous dirigiez donc l’épée ce qui donne lieu à des coups dans tous les sens. Haut, bas droite, gauche dans tous les sens et dans toutes les directions. Ce gameplay a été conservé, mais avec votre joystick. Il vous faudra donc taper certains monstres ou certains boss avec précision, avec le bon sens de votre coup d’épée, pour que la lame suive un mouvement bien précis (par exemple en diagonale, de la position en haut à droite vers le bas à gauche). Ce qui peut s’avérer parfois un peu difficile pour combattre certains boss. En effet, lors de ces phases de précision de combat d’épée il vous faudra tout de même maîtriser complètement cette technique si vous souhaitez gagner le combat. Et il m’est arrivé par moments, de martyriser mon joystick droit pour arriver à effectuer correctement les enchaînements. Mais on finit par prendre le coup après plusieurs heures de jeu, ne vous inquiétez pas.

Et qui dit joystick droit pour gérer votre épée, dit aussi impossibilité de bouger la caméra de manière naturelle. En effet, habituellement on gère la caméra du joueur avec le joystick droit, mais ici il va falloir laisser appuyer une gâchette sur le dessus pour retrouver le résultat identique. C’est un peu déroutant au premier abord puis on finit par l’oublier. Mais je dois avouer que je suis très heureux que cette technique ait été abandonnée sur les opus suivants, cette problématique étant principalement liée au portage du maniement de l’épée de la manette WII au joystick de la WII.

Un Zelda pas si simple.

C’est peut-être le poids des années qui commence à s’abattre sur moi, mais il faut dire que j’ai trouvé ce Zelda particulièrement corsé par moment. Que cela soit au niveau des boss, mais parfois également au niveau des énigmes. De quoi rebuter certains joueurs ou les obligeant même à s’aider un peu en allant chercher quelques réponses sur internet. On est très loin de la facilité d’un Link’s Awakening.

Un petit mot sur la physique.

Un autre aspect que j’avais oublié sur les Zelda précédents et l’utilisation de la physique. J’avais oublié à quel point elle était présente dans le jeu. Faire rouler les bombes ou les lancer en l’air, utiliser le souffle de l’air pour faire avancer des objets… On sent bien que certaines bases de Breath Of The Wild étaient déjà bien présentes dans cet opus, la jauge d’endurance également.

Sur Nintendo Switch Lite, comme d’habitude.

Je ne suis pas du tout un adepte de la Switch classique, mais je suis par contre un très grand amoureux de la console portable Switch Lite. Qui a réussi à prendre la place que détenait Sony avec la PSP ou la PS VITA dans mon coeur, et ce n’était pas chose facile. Et comme expliqué plus haut, ce jeu est absolument magnifique par moment, et nous envoi des graphismes plus que satisfaisant, nous faisant encore une fois oublier la faible puissance de cette machine. Soyez donc rassurés, ce jeu vous transportera sans aucun doute, même en mode 720p sur le petit écran de la switch.

En conclusion.

Ce Zelda Skyward Sword est véritablement pour moi une surprise. Bien que son scénario nous écarte des chemins habituellement pris, celui-ci se laisse vivre et vous procurera des émotions très régulièrement. Les mécaniques sont quant à elle bien rodées et parfaitement maîtrisées. Le seul vrai changement au niveau du gameplay se situe dans la maîtrise des mouvements de l’épée et le fait que le jeu se joue à la fois dans les airs et sur la terre. Pour moi, ce Zelda est encore une fois une véritable réussite et laissera des souvenirs mémorables, vous laissant orphelin, une fois l’écran des cinématiques de fin lancé…

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